Les dommages-intérêts représentent une somme d’argent due par le débiteur et destinée à réparer le dommage subi par le créancier en raison de l’inexécution, de la mauvaise exécution ou de l’exécution tardive d’une obligation. Plus simplement, la jurisprudence définit parfois les dommages-intérêts comme l’indemnité pécuniaire allouée à une personne en réparation d’un préjudice qui lui a été causé. Intérêts est à voir en son sens vieilli, qui signifie « préjudices ». Ainsi, les dommages et interêts sont une somme d’argent destinée à réparer le dommage et le préjudice subis. À ce titre, la fonction des dommages-intérêts n’est pas de punir l’auteur du dommage, mais d’indemniser la victime. Il ne s’agit pas d’une peine d’amende, dont le montant est versé à l’État, mais d’une somme d’argent adressée à la victime d’un dommage. Toutefois, certains systèmes juridiques acceptent des dommages-intérêts punitifs ou exemplaires, très supérieurs aux dommages effectivement subis, afin de sanctionner un comportement. Il existe plusieurs types de dommages-intérêts en droit québécois : Les dommages-intérêts compensatoires, c'est-à-dire ceux qui compensent pour le montant du préjudice corporel, matériel ou moral. Les dommages-intérêts moratoires, qui sont ceux qui sont liés aux retards (mora) dans l'exécution de payer un somme d'argent (art. 1617 C.c.Q.) Les dommages-intérêts punitifs, qui sont prévus par une loi statutaire et qui assurent une fonction préventive à l'égard de la gravité de la faute du débiteur, de sa situation patrimoniale ou de l’étendue de la réparation à laquelle il est déjà tenu envers le créancier (art. 1621 C.c.Q. ). Aux États-Unis, afin d'évaluer les dommages-intérêts à verser à la victime, la justice s’appuie sur des critères tels que son salaire, son espérance de vie, sa couleur de peau, etc. Les inégalités existant dans la société se répercutent sur les dédommagements, si bien qu'à préjudice égal un notaire touchera plus qu’une infirmière, un Blanc plus qu’un Noir, un homme plus qu’une femme, etc.