vignette|280px|Les membres de la garde personnelle Shardane de en relief à Abou Simbel.
Les Shardanes (šrdn.w, Sardanes), forment une ethnie composant les Peuples de la mer.
Il est généralement supposé que la Sardaigne a hérité son nom de ce peuple et on les identifie souvent comme les habitants des îles Sardes, bien que tous les avis ne s'accordent pas sur ce point. Ils sont mentionnés aux côtés de à Qadech contre les Hittites.
L'égyptologue et philologue français Emmanuel de Rougé fut l'un des premiers à proposer le rapprochement entre les Shardana égyptiens et les ancêtres du peuple sarde dans un Mémoire sur les attaques dirigées contre l'Égypte par les Peuples de la Méditerranée, vers le avant notre ère dont des extraits furent publiés dans la Revue archéologique de 1867.
Les transcriptions et translittérations des inscriptions égyptiennes furent multiples au gré des années et des archéologues, et l'on retrouve l'ethnonyme Shardana sous de multiples variantes dans les ouvrages sur le sujet. En voici quelques-unes : Shardana, S‘ardana, Sherden, Shirdana, Shirdanu ou Shirdanou, Sardanes, Serden
Ce même peuple des Shardanes aurait pu débarquer à Filitosa, en Corse, voisine de la Sardaigne, dans les mêmes époques antiques, et leur débarquement pourrait expliquer les nombreux guerriers de pierre, retrouvés sur le site de Filitosa, une ville antique, découverte depuis 1946, et suivie par de nombreux archéologues, dont Roger Grosjean.
vignette|100px|Sculpture en bronze d'un guerrier nuragique.
Emmanuel de Rougé voit dans ce peuple de la mer les ancêtres du peuple sarde (Sardinienses, Sardonii en latin), et mentionne également une tradition rapportée par l'érudit allemand Karl Otfried Müller qui parle d'une tribu de Libyens dont le chef, un nommé Sardus, aurait été le premier à venir s'installer sur l'île de Sardaigne. Il étend succinctement ensuite cette identification à un peuple gaulois, les Sardones, qui vivaient dans le Roussillon, ainsi qu'à divers toponymes du pourtour méditerranéen.