Un califat ou khalifat (arabe : ar) est par métonymie le territoire et la population musulmane qui y vit, reconnaissant l'autorité d'un calife (arabe : ar, littéralement « un successeur », ici de Mahomet) dans l'exercice politique du pouvoir.
Ce mot sert aussi à désigner le régime politique lui-même et la période pendant laquelle il s'exerce (par exemple, « pendant le califat de Hâroun ar-Rachîd »). À noter toutefois que le terme khalîfa (califat) n’a pas un emploi restreint à cet usage politique dans la langue arabe.
Plusieurs califats ont existé depuis la fondation de l'islam, à la suite des luttes que se livrèrent les différents prétendants au titre de successeur du prophète Mahomet, après les quatre premiers califes, dits « bien guidés ». Les plus importants sont les suivants :
le califat omeyyade de Damas (exilé à Cordoue) ;
le califat abbasside de Bagdad (exilé au Caire) ;
le califat fatimide du Caire ;
le califat almohade de Cordoue ;
le califat ottoman d'Istanbul.
Le terme Califat (khalîfa) est employé dans le Coran pour désigner Adam, successeur des Anges et de Dieu ou pour David, roi d’Israël. Il n’a pas le sens technique de chef de la communauté islamique qui ne fut adopté qu’à la mort du prophète Mahomet.
L'usage actuel du terme de Califat pour la communauté musulmane vient des interprétations suivantes : on doit religieusement obéir au prophète et aux autorités (ici morales, ceux à qui il a été accordé la connaissance) (Coran : 4, 59). De là, il semble qu’on puisse en déduire que l’obéissance est due à son successeur (le calife) puisque c’est le représentant de l’umma islamique qui commande le bien et interdit le mal. Son autorité viendrait alors de Dieu, via l’umma. Mais Dieu peut le dépouiller de son pouvoir (Coran 3, 26). Les bons musulmans en outre se consultent sur leurs affaires (Coran : 3, 159 ; 42, 38).