Cerveau dans une cuvethumb|right|250px|Illustration de l'expérience. En philosophie, le cerveau dans une cuve (« brain in a vat » en anglais) est une expérience de pensée imaginée par Hilary Putnam en 1981 qui s'inscrit dans le cadre d'une position sceptique. C'est une forme modernisée de l'expérience du malin génie de René Descartes. Elle consiste à imaginer que notre cerveau est en fait placé dans une cuve et reçoit des stimuli envoyés par un ordinateur en lieu et place de ceux envoyés par notre corps.
Naturalisme (philosophie)En philosophie, le naturalisme est la conception d'après laquelle tout ce qui existe – objets et événements – peut être expliqué par des causes ou des principes naturels. Écartant toute forme de transcendance, le naturalisme conçoit l'activité philosophique dans le prolongement de l'activité scientifique. Le naturalisme ne doit être confondu ni avec le matérialisme, ni avec la Naturphilosophie de l'idéalisme allemand qui, au début du , prétendait donner une explication métaphysique à l'évolution du monde.
Argument du rêveL’argument du rêve est l'affirmation que l'acte de rêver fournit une évidence intuitive telle qu'elle ne peut pas être distinguée de celles que nos sens nous fournissent à l'état de veille, et que, pour cette raison, nous ne pouvons pas accorder une entière confiance aux sens que nous utilisons pour distinguer la réalité de l'illusion. En conséquence, tout vécu provenant de nos sens devrait au moins être examiné avec attention et rigoureusement testé pour déterminer s'il renvoie vraiment à la « réalité ».
Panpsychismevignette|La métaphore de l'astre solaire rayonnant de lumière a souvent été utilisée pour représenter l'extension universelle de l'esprit. Le panpsychisme est une conception philosophique selon laquelle l'esprit est une propriété ou un aspect fondamental du monde qui s'y présente partout. L'esprit se déploierait ainsi dans toute l'étendue de l'Univers. On trouve la première occurrence du terme « panpsychisme » au dans les écrits du philosophe italien Francesco Patrizi.
Zombie (philosophie)Dans le vocabulaire contemporain de la philosophie de l'esprit, on entend par zombie (philosophical zombie ou p-zombie en anglais) un être physiquement et extérieurement indiscernable d'un être conscient, par son comportement comme par sa constitution physique, mais qui, cependant, n'a aucune conscience de son existence ou du monde, aucun ressenti ni aucun vécu personnel. Bien qu'il se comporte comme s'il éprouvait des émotions, le zombie n'en éprouve aucune, alors même que les processus biologiques et physiques qui déterminent son comportement sont ceux d'une personne qui éprouve des émotions.
Philosophie de la perceptionLa philosophie de la perception est une branche de la philosophie de l'esprit et de la philosophie de la connaissance qui tente de comprendre la nature des expériences perceptives et la façon dont elles se rapportent aux croyances ou à la connaissance du monde. Deux questions retiennent alors spécialement l'attention des philosophes de l'esprit contemporains concernant la perception : celle de la nature des contenus de perception, et celle du rapport entre la perception et la connaissance.
Cogito ergo sumthumb|upright|Le philosophe René Descartes, qui reprit cette formule. Cogito, ergo sum est une locution latine signifiant . Employée en français par le philosophe et mathématicien René Descartes dans le Discours de la méthode (1637), la formule connaît une variante dans les Méditations métaphysiques (1641) : ego sum, ego existo (« je suis, j'existe »). Il revient ensuite à une formulation plus proche de celle de 1637, dans les Principes de la philosophie (1644) : ego cogito, ergo sum.
Doute cartésienLe doute cartésien est une composante de la philosophie de René Descartes qui se décline en plusieurs modalités au long de son œuvre. Il y a ainsi le doute concernant la vérité de nos perceptions, doute qui porte sur les sens, et qui est appuyé, dans la première Méditation métaphysique, par l'exemple des illusions d'optique. Il y a aussi le doute hyperbolique : le doute, qui ne portait alors que sur le sensible, atteint toute la sphère du réel, le monde intelligible y compris. Les vérités scientifiques elles-mêmes ne sont plus à l'abri.
SentienceLa sentience (du latin sentiens, de sentiere « percevoir par les sens ») désigne la capacité d'éprouver des choses subjectivement, d'avoir des expériences vécues. Les philosophes du utilisaient ce concept pour distinguer la capacité de penser (la raison) de la capacité de ressentir (sentience). En philosophie occidentale contemporaine, la sentience désigne la conscience phénoménale : la capacité de vivre des expériences subjectives, des sensations, appelées aussi qualia en philosophie de l'esprit.
Spectre inverséLe spectre inversé est une expérience de pensée envisageant que deux personnes partagent le même vocabulaire et les mêmes distinctions de couleur, bien que les propriétés de leurs perceptions (leurs qualia) soient systématiquement opposées. Le terme est utilisé par le philosophe américain Sydney Shoemaker dans son article de 1982 « The Inverted Spectrum », pour résumer en quelques mots une idée de John Locke dans l’Essai sur l'entendement humain (1689).