L'intuitionnisme moral est en méta-éthique la doctrine selon laquelle il existe des vérités morales indépendantes de notre esprit (réalisme moral) et nous pouvons les connaître immédiatemment par intuition. L'intuitionnisme moral a notamment été soutenu par des philosophes britanniques (Henry Sidgwick et George Edward Moore).
Dans The Methods of Ethics (1874), Henry Sidgwick définit l'intuitionnisme moral, auquel il adhère, en lien avec la conscience morale. Pour Sidgwick, l'intuitionnisme considère que la moralité (rightness) est une qualité qui appartient aux actions elles-mêmes et qui est saisie par simple inspection de l'action, en sorte qu'il faut la traiter indépendamment des motifs et des effets. Cette inspection est le propre de la conscience morale qui est en tout homme : si nous écoutons la voix intérieure de notre conscience, nous saurons juger de la moralité ou de l'immoralité d'une action particulière.
George Edward Moore explicite dans ses Principia ethica (1903) les thèses intuitionnistes, qu'il défend, de la façon suivante :
Les propriétés morales, quoique attribuées en fonction des propriétés naturelles, ne sont pas réductibles aux propriétés naturelles ;
Les propriétés morales appartiennent réellement aux choses, elles ne sont pas projetées sur elles ;
Certaines vérités morales sont connues de nous sans inférence ni affection.
La première proposition établit une relation dite de « survenance » des propriétés morales avec les propriétés physiques ou naturelles ; la seconde décrit la thèse réaliste de l'intuitionnisme moral; la troisième proposition constitue la thèse propre de l'intuitionnisme de Moore, qui ne relève ni du « bon sens » traditionnellement associé à la raison, ni du « sens commun » associé aux affects (Thomas Reid).
L'intuitionnisme tient certaines propositions éthiques pour décidables, elle constitue donc une forme de cognitivisme moral.
La notion d'intuition morale s'est développée dans le contexte de la philosophie britannique. Elle a été particulièrement populaire au sein du groupe de Bloomsbury au début du .
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Lexpressivisme est une théorie méta-éthique relative à la signification du langage moral. Selon l'expressivisme, les phrases qui emploient des termes moraux comme « Il est mal de torturer un être humain innocent » ne sont pas des descriptions ou des affirmations de faits. Les termes moraux tels que « mal », « bon » ou « juste » ne se réfèrent pas non plus à des propriétés réelles et immanentes. La fonction principale des phrases morales, selon l'expressivisme, n'est pas d'énoncer quelque fait que ce soit mais plutôt d'exprimer une attitude évaluative vis-à-vis d'un objet d'évaluation.
Le réalisme moral est la thèse méta-éthique selon laquelle les valeurs morales sont des faits objectifs, indépendantes des croyances individuelles et des normes culturelles. Selon ce principe, il existe des vérités morales objectives qui peuvent être découvertes et justifiées par la raison. Le réalisme moral implique qu'il y ait des faits moraux, concernant par exemple les actions obligatoires, les actions justes et les actions mauvaises, dont l'existence et la nature sont en grande partie indépendantes des croyances et des attitudes de ceux qui les expriment.
Le non-cognitivisme est une théorie méta-éthique selon laquelle les phrases morales n'expriment pas de propositions (c'est-à-dire d'affirmations) et ne peuvent donc être vraies ou fausses. Un non-cognitiviste nie la prétention cognitiviste selon laquelle les « jugements moraux sont capables d'être objectivement vrais parce qu'ils décrivent certaines caractéristiques du monde ». Si les affirmations morales ne peuvent être vraies et si on ne peut connaître quelque chose qui n'est pas vrai, le non-cognitivisme implique que la connaissance morale est impossible.
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