TachycardieLa tachycardie (du grec ancien / takhýs = rapide, et / kardía = cœur) correspond à un rythme cardiaque plus rapide que la normale. Le contraire d'une tachycardie est une bradycardie, c’est-à-dire un rythme cardiaque lent. Le verbe correspondant est tachycardiser, qui signifie avoir un rythme cardiaque rapide. Le caractère « anormal » d'une tachycardie ne peut être jugé que par un médecin.
Tachycardie supraventriculaireUne tachycardie supraventriculaire est un type de trouble du rythme cardiaque comportant une accélération de la fréquence cardiaque (tachycardie) dont l'origine n'est pas ventriculaire . Selon l'aspect de l'électrocardiogramme et le mécanisme, les tachycardies supraventriculaires peuvent être : une fibrillation atriale ; un flutter atrial ; une tachycardie atriale (anciennement tachysystolie auriculaire) ; une maladie de Bouveret, soit par réentrée intranodale, soit en raison d'une voie accessoire (syndrome de Wolff-Parkinson-White).
Tachycardie ventriculaireLa tachycardie ventriculaire est un trouble du rythme cardiaque secondaire due à une activation non contrôlée des ventricules cardiaques. Sa dangerosité est due à sa mauvaise tolérance et au risque d'arrêt cardiaque, après fibrillation ventriculaire. vignette|Vidéo avec sous-titres La tachycardie ventriculaire est liée à la présence d'une voie de réentrée intraventriculaire. Une extrasystole ventriculaire peut ainsi pénétrer le circuit de la réentrée, provoquant une tachycardie ventriculaire soutenue (prolongée).
Trouble du rythme cardiaqueLes troubles du rythme cardiaque ou arythmies sont une famille de maladies cardiaques. Un rythme sinusal correspond au rythme cardiaque normal, c'est-à-dire piloté par le nœud sinusal avec conservation de la séquence « contraction des oreillettes »-« contraction des ventricules ». Un trouble du rythme correspond donc à un rythme cardiaque non sinusal : on parle de « tachycardie » lorsque la fréquence cardiaque est rapide ; et de « bradycardie » lorsque la fréquence cardiaque est lente.
Fibrillation atrialeLa fibrillation atriale, anciennement appelée fibrillation auriculaire (fréquemment abrégée en « FA ») est le plus fréquent des troubles du rythme cardiaque. Elle fait partie des troubles du rythme supra-ventriculaires. Elle correspond à une action non coordonnée des cellules myocardiques auriculaires, entraînant une contraction rapide et irrégulière des oreillettes cardiaques. Le terme de fibrillation auriculaire est d'usage fréquent, mais depuis 1998 la dénomination académique est « fibrillation atriale », les oreillettes cardiaques ayant été renommées « atria » dans la nouvelle nomenclature anatomique.
Fibrillation ventriculaireLa fibrillation ventriculaire (FV) est un trouble du rythme cardiaque correspondant à la contraction rapide, désorganisée et inefficace des ventricules cardiaques. Ce qui veut dire que le cœur ne bat plus comme d'habitude, il ne pompe plus, il tremble. Lors d'une FV, la perte de conscience est généralement immédiate. C'est une cause, sinon la principale cause d'arrêt cardiaque et de mort subite. Sans intervention médicale spécialisée, la mort survient en quelques minutes si aucun traitement n'est administré.
Tachycardie atrialeLa tachycardie atriale, anciennement appelée tachysystolie atriale, est un trouble du rythme supra-ventriculaire différent du flutter et de la fibrillation atriale. Elle est la conséquence d'un foyer de dépolarisation anormal, ectopique (hors du nœud sinusal), qui se dépolarise de façon autonome et régulière ou sur une activité déclenchée. Elle peut être secondaire à une cardiopathie avancée, à une maladie pulmonaire sévère, ou à une intoxication par les digitaliques, les beta-adrénergiques, la théophylline, ou à certains troubles hydro-électrolytiques (hypokaliémie).
Tachycardie ventriculaire polymorphe catécholergiqueLa tachycardie ventriculaire polymorphe catécholergique est un trouble génétique du rythme cardiaque caractérisé par une instabilité électrique de la cellule musculaire cardiaque exacerbée par la stimulation du système nerveux sympathique. Des mutations sur deux gènes sont connus responsables de cette maladie : le RYR2 (codant le récepteur à la ryanodine) qui se transmet de façon autosomique dominante mais avec un taux de mutation de novo de 50 % et le CASQ2 (codant la calsequestrine cardiaque) qui se transmet de façon autosomique récessive mais avec un taux de mutation de novo de 1 à 2 %.
Tachycardie jonctionnelle hisiennevignette La tachycardie jonctionnelle hisienne est un trouble du rythme supraventriculaire (le foyer ectopique est dans le faisceau de His) se rencontrant surtout chez le jeune enfant. Les circonstances de découverte sont une insuffisance cardiaque chez un nourrisson mais peuvent exister in utero responsable d'anasarque fœtale ou de mort fœtale. A l'auscultation, il existe une tachycardie fixe très rapide 240 battements par minute plus ou moins 60 battements.
Flutter atrialLe flutter atrial est un trouble du rythme supraventriculaire caractérisé par une suite de contractions cardiaques se succédant très rapidement, responsable d'une tachycardie soit régulière soit irrégulière, en fonction de la réponse ventriculaire. Il est caractérisé par un aspect bien particulier de la ligne de base sur l'électrocardiogramme (en « dents de scie » ou en « toit d'usine »). vignette|278x278px|Vidéo de vulgarisation expliquant le mécanisme de flutter atrial.