ÉpéeL’épée (du latin spatha, « chose plate ») est une arme blanche à double tranchant (se distinguant ainsi du sabre) composée d'une lame droite en métal pourvue le cas échéant d'une gouttière (dépression longitudinale), d'une poignée et, à certaines époques, d'une garde protégeant la main et d'un pommeau. Le terme d’« épée » est polysémique : il peut désigner une arme de guerre, de la famille et descendant du glaive romain ; il peut désigner un accessoire de sport, l’épée d’escrime, l'une des trois armes de l'escrime sportive avec le fleuret et le sabre (le terme est dit récursif, désignant à la fois un objet ainsi que la famille à laquelle il appartient).
Katanavignette|redresse=1.3|Daishō (paire de sabres traditionnels portée par les samouraïs) détenu par le clan Uesugi (fin de la période Edo). Le est un sabre (arme blanche courbe à un seul tranchant) de plus de . Par extension, le terme katana sert souvent à désigner l'ensemble des sabres japonais (tachi, uchigatana, etc.). Symbole de la caste des samouraïs, le katana est une arme de taille (dont on utilise le tranchant) et d'estoc (dont on utilise la pointe) à deux mains.
Samouraïvignette|upright=1|Samouraï en armure (1860). vignette|upright=1|Des samouraïs, vers les années 1860. vignette|upright=1|Saigō Takamori (assis en uniforme occidental) entouré de ses officiers, en tenue de samouraï, lors de la rébellion de Satsuma en 1877. Image tirée d'un article du Monde illustré (1877). Le (à ne pas confondre avec le ) est un membre de la classe guerrière qui a dirigé le Japon féodal durant près de . vignette|gauche|upright=0.6|Kanji pour « samouraï ».
Arts martiaux japonaisLes termes arts martiaux japonais désignent une grande variété d'arts martiaux originaires du Japon. Ils traduisent au moins trois termes japonais couramment employés de manière interchangeable : budō, dont le sens littéral est « voie de la guerre », , et . Le premier terme, budō, est un terme moderne, et fait référence à la pratique des arts martiaux comme à un mode de vie, comprenant des dimensions à la fois physiques, morales et spirituelles. Les termes bujutsu et bugei ont des définitions plus restreintes, au moins dans leur usage historique propre.
Koshiraevignette|Composants d'un sabre japonais et du koshirae. Le est le nom donné à l'ensemble de la monture d'un sabre ou d'un couteau japonais. La monture comprend le fourreau de l'épée laqué (saya), la couverture et l'enveloppe de la poignée (appelée tsuka, généralement recouverte de raie ou (rarement) de peau de requin et enveloppée de rubans de soie colorés ou de lanières de cuir), ainsi que la lame d'attaque (tsuba) souvent richement décorée et les garnitures métalliques de la poignée et du saya (kodogu).
CouteauUn couteau est un outil tranchant ou une arme blanche comportant une lame (suffisamment courte pour ne pas être qualifiée de sabre ou de machette) et un manche (ou une partie de la lame réservée à cette fonction) permettant de manier l'outil sans se blesser. Les premiers couteaux faits de pierre, silex ou obsidienne notamment, sous forme d'éclats bruts, sont datés d'il y a environ . Ils étaient parfois aussi en os. À cette époque, le couteau sert aussi bien d'outil que d'arme.
TantōApparu au cours de l'ère Heian, le est un sabre court faisant partie de la famille des sabres japonais. Il a la forme d'un katana légèrement courbe à un seul ou double tranchant dont la taille de la lame est inférieure à (un shaku, unité de mesure des longueurs japonaises). La structure du tantō est identique à celle d'un katana, à la différence près qu'il est bien plus court et souvent moins courbé.
IaidōL’ est un art martial d'origine japonaise basé sur l'action de dégainer le sabre et de frapper (de taille ou d'estoc) en un seul geste. Plus exactement, le but est d'exécuter une technique, avant l'adversaire, choisie en fonction du lieu et du contexte de la situation. Tout comme pour les autres budō, cette discipline se focalise principalement sur la perfection des mouvements et la démarche spirituelle (influence du zen), l'efficacité technique, quant à elle, devient de plus en plus importante au fur et à mesure que le pratiquant augmente en grade.
Culture japonaisevignette|Une danseuse exécutant une danse traditionnelle. vignette|Sceau impérial du Japon à 16 pétales doubles. La culture japonaise plonge ses racines dans les cultures continentales chinoise et coréenne, avant de connaître une longue période d'isolement (sakoku) sous le shogunat Tokugawa, jusqu’à l'arrivée des « bateaux noirs » et l'ère Meiji (1868-1912). De ces emprunts variés résulte une culture très différenciée des autres cultures asiatiques et dont l'écho résonne encore dans le Japon contemporain.
YumiLe , appelé , est l'arc traditionnel japonais utilisé au kyūdō et yabusame. Le mot japonais yumi se traduit par « arc ». Deux types d'arcs traditionnels coexistent : le grand arc japonais appelé daïkyu et l'arc court appelé hankyu. Le terme yumi est utilisé familièrement pour nommer le daïkyu, le hankyu étant moins connu du grand public. Les deux arcs ont la même silhouette asymétrique. Le yumi a une forme particulière : l'arc est exceptionnellement long, pour sa taille standard et proportionné à l’allonge (yasuka) du tireur.