L’étymologie des caractères chinois décrit l'origine des signes employés par l'écriture chinoise, c'est-à-dire la manière dont ils ont été composés ou dérivés, en relation avec leur sémantique originelle.
Tous les caractères chinois sont des logogrammes, mais on peut en distinguer plusieurs types, suivant leur étymologie. Un petit nombre sont des pictogrammes ( pinyin : xiàngxíng) ; un plus grand nombre sont des idéogrammes au sens strict ( zhǐshì), généralement composés ( huìyì) ; mais une écrasante majorité sont des composés nommés idéophonogrammes ( xíngshēng).
Les systèmes de classification traditionnels distinguent de plus les emprunts phonétiques ( jiǎjiè) et les dérivations ( zhuǎn zhù). Les universitaires modernes ont proposé divers systèmes de classification, rejetant certaines de ces catégories anciennes.
En préalable, il faut se rappeler qu'il n'y a pas une mais des langues chinoises (mandarin, cantonais...), qui partagent les mêmes caractères d'écriture. L'utilisation traditionnelle des caractères chinois s'étend même au-delà des limites de la Chine proprement dite, au Japon, mais aussi en Corée et au Vietnam.
Il est donc banal, pour un lettré lisant un caractère chinois, d'en comprendre le sens sans avoir à faire de référence à une prononciation particulière. Un caractère comme est compris comme « chemin, voie, démarche », qu'il soit lu michi ou dō par un Japonais, dào par un Chinois mandarin, ou dạo par un Vietnamien. Dans ce cas particulier, la prononciation similaire garde la trace d'une origine unique, mais ce n'est pas toujours le cas : un caractère comme est compris comme « soleil, jour », que ce soit par un Chinois cantonais qui le lit mì, un Chinois mandarin qui le lit rì, un Coréen qui le lit il, ou un Japonais qui le lit jitsu, nichi ou hi.
D'autre part, « savoir lire et écrire » n'a pas du tout le même sens pour un Occidental et pour un lettré chinois.