SupplétionEn morphologie linguistique, on parle de supplétion quand l'ensemble des formes que prend un même mot (ou plus précisément un lemme) dans sa flexion fait intervenir plusieurs radicaux (ou lexèmes), au lieu d'être bâti par modifications d'un unique radical. Il s'agit d'une « irrégularité » en ce qu'elle rend imprévisible la flexion du mot considéré, laquelle doit ainsi être apprise forme par forme. La supplétion est généralement un phénomène assez restreint dans une langue, touchant un petit nombre de mots de haute fréquence.
H (lettre)H est la huitième lettre et la consonne de l'alphabet latin. La lettre sémitique ח (khêt) représentait probablement la consonne fricative pharyngale sourde . La forme du caractère représente sans doute une clôture. Le H de l'alphabet grec primitif représentait la consonne fricative glottale sourde , mais plus tard cette lettre devint êta (Η, η), une voyelle longue, . En grec moderne ce phonème a fusionné avec . L'étrusque et le latin possédaient le phonème , mais toutes les langues romanes, à l’exception du roumain et du gascon, ont perdu ce son.
C (lettre)C est la troisième lettre de l'alphabet latin. L'origine de la lettre C semble être la même que celle de la lettre G ; l'étrusque ne faisant semble-t-il pas de différence entre les consonnes occlusives vélaires sourdes et sonores ( et en API), l'alphabet étrusque utilisa la troisième lettre de l'alphabet grec, le gamma, pour transcrire leur [k]. L'alphabet grec quant à lui avait vraisemblablement emprunté la graphie du « gīmel » phénicien signifiant chameau.
Thou (pronom personnel)Le mot anglais thou (prononcer /ðaʊ/) est un pronom personnel de la deuxième personne du singulier de l'anglais moderne naissant. C'est l'équivalent du « tu » français. Il est aujourd'hui considéré comme archaïque, ayant été remplacé dans pratiquement tous les contextes par you (qui était donc à l'origine la forme de politesse et du pluriel), ce qui prive l'anglais moderne de la distinction entre tutoiement et vouvoiement. Il existait aussi un verbe to thou, aujourd'hui complètement disparu de la langue anglaise, signifiant « tutoyer ».
UlaidLes Ulaid (pron. /'ʊləɣ′/) étaient un peuple du nord-est de l'Irlande primitive, qui donna son nom à la province moderne d'Ulster : en irlandais moderne Cúige Uladh (pron. /'kuːiɡə 'ʊləɣ/), « Province des Ulaid ». Le nom moderne d'Ulster provient de Ulaid suivi du vieux norrois stadr, « lieu » ou « territoire ». La forme première de ce nom a été reconstruite en *Uluti, venant de ul, « barbe », et elle apparaît en Volunti ou Voluntii dans la Géographie de Ptolémée du . T. F. O'Rahilly pensait que les Ulaid étaient une branche des Érainn.
ÉlisionL’élision est l’effacement d’une voyelle en fin de mot devant la voyelle commençant le mot suivant. En termes de phonétique, c'est un type d’apocope consistant en l’amuïssement de la voyelle finale d’un mot devant un autre mot à initiale vocalique. C'est une forme particulière de synalèphe, c'est-à-dire de prononciation en une seule syllabe de deux voyelles consécutives appartenant à des syllabes différentes (voyelles dites en hiatus). Le terme, du genre féminin, provient du latin elisio (génitif : elisionis, féminin), du supin elisum, du verbe elidere (« ôter »).
Diaspora irlandaisevignette|240px|Les émigrants quittent l'Irlandegravure de Henry Doyle (1827-1892)tirée de l' Illustrated History of Ireland de Mary Frances Cusack, 1868. La diaspora irlandaise correspond tout particulièrement à l’exode massif que causa la Grande Famine en Irlande au . C'est au total plus de deux millions d'Irlandais qui sont partis de leur pays pour pouvoir survivre. La plupart sont allés dans des pays anglophones comme les États-Unis, le Canada, la Grande-Bretagne, l'Australie et la Nouvelle-Zélande.
UlsterL'Ulster (en anglais : ; en irlandais : Ulaidh / Cúige Uladh ; en scots d'Ulster : Ulstèr ; en latin : Ultonia) est l'une des quatre provinces historiques de l'île d'Irlande. La principale ville de la province d'Ulster est Belfast. Elle est formée de neuf comtés irlandais. Depuis 1922, la province est coupée par la « frontière irlandaise » : trois comtés (Cavan, Donegal et Monaghan) appartiennent à l'État d'Irlande, tandis que les six autres (Antrim, Armagh, Londonderry / Derry, Down, Fermanagh, Tyrone) forment l'Irlande du Nord, nation constitutive du Royaume-Uni.
Anglo-normand (langue)L’anglo-normand est l'une des variantes dialectales de l'ancien français (langue d'oïl) parlée au Moyen Âge en Angleterre à la cour des rois et dans l’aristocratie anglo-normande. La langue d'oïl quant à elle regroupait un ensemble de parlers, l'anglo-normand en était une forme. La conquête du royaume anglais en 1066 par Guillaume le Conquérant (ou Guillaume I d'Angleterre) a eu pour conséquence l'utilisation de la langue normande dans une contrée où dominaient le vieil anglais (northumbrien, anglien, saxon, kentois) et les langues celtiques (gallois, cornique, écossais, cambrien).
Langue flexionnelleEn typologie morphologique, on appelle langue flexionnelle une langue dans laquelle de nombreux mots (lemmes) sont variables : ils changent de forme selon le contexte d'usage ou leur rapport grammatical aux autres mots dans une phrase. L'opposé d'une langue flexionnelle est une langue isolante, où les mots sont invariables et les rapports grammaticaux exprimés par l'usage de mots-outils ou l'ordre des mots. On dit des mots d'une telle langue qu'ils subissent le jeu de la flexion, et leurs formes sont dites fléchies.