Le marché obligataire est le marché sur lequel les entreprises ainsi que les États se financent, les investisseurs y déterminant les rendements obligataires.
Le rôle historique des marchés obligataires était d'abaisser le coût de la dette royale, sans forcément y parvenir à leurs débuts. Henri II à Lyon a lancé en 1555, le premier marché obligataire, qui visait à offrir une liquidité au Grand Parti de Lyon, un emprunt de deux millions d'écus sur 11 ans, à intérêt de 16 %, « taux très supérieur aux précédents », de 12 % en moyenne. Les trois-quarts de l'emprunt sont d'anciens crédits, rassemblés et refondus. Jusque-là, le déficit royal était comblé par des emprunts à trois mois, renouvelés à l'échéance.
La crise de 1866 a été aggravée par l'imprévisible victoire prussienne à la Bataille de Sadowa, qui renverse complètement la tendance sur les marchés obligataires : ils repartent très fortement à la hausse, après avoir été vendus à découvert: le , le cours de l'emprunt français à 3 % bondit, montant de à , soit une progression de presque 10 % en une seule journée. Parallèlement, le cours de l'emprunt italien à 5 % passe de 42,60 à 70, soit une progression de presque 40 % en une seule séance.
Le , les crédits militaires de la Guerre de 1870 sont votés au terme de deux semaines d'agitation nationaliste, dominées par l'épisode de la Dépêche d'Ems, qui ont vu le cours de l'emprunt d'État français à 3 % perdre plus de 10 %, passant de le juillet à le .
Les marchés obligataires se développent considérablement à partir des années 2000, notamment dans les pays en développement. La Chine est la principale responsable de l'augmentation de la part de ces pays dans le total des pays émetteurs et détenteurs de dette obligataire. Les pays européens qui disposent d'une tradition d'endettement bancaire plutôt qu'obligataire ont aussi vu le développement de leur marché obligataire dans les années 2000.
Lorsqu'un État ou une entreprise souhaite s'endetter, elle peut émettre une obligation, typiquement assortie d'un taux d'intérêt et d'une date de remboursement de sa valeur nominale.