vignette|Les cinq sens d'après Aristote, représentés par leurs organes sensoriels inhérents : oreilles, yeux, langue, nez, peau.
Du point de vue de la physiologie, les sens sont les systèmes sensoriels de la perception. Leur fonctionnement, leur classification, et la théorie épistémologique qui soutient leur étude sont abordés par plusieurs disciplines, principalement les neurosciences, mais aussi la psychologie cognitive (ou science cognitive), et toutes les philosophies et études sociales telle l’anthropologie ayant trait à la perception.
Longtemps, en Occident, à la suite d'Aristote, on a considéré que l'être humain possède cinq sens. Mais ce chiffre est maintenant souvent porté à sept :
système tactile, relatif aux informations de pression, de toucher, de température, de vibration ou de douleur ;
système visuel, relatif à la couleur, la forme, la distance ou l’intensité lumineuse ;
système auditif, qui localise les sons, différencie leur intensité, fréquence, et renseigne sur le rythme ;
système olfactif, relatif aux substances odorantes par voie directe (flairage) ou rétro-nasale (qui renseigne sur les saveurs) ;
système gustatif, qui discrimine des classes de substances chimiques (amer, acide, sucré, salé et umami) via des récepteurs linguaux ;
système vestibulaire, qui permet la perception du sens de la gravité, et l'ajustement des mouvements corporels et de leur vitesse ;
système proprioceptif (proprioception), relatif aux muscles, viscères, nerfs, articulations, pression sanguine, glycémie, faim, soif...
Les cinq sens, Aristote : la vue, l'odorat, le goût, l'ouïe et le toucher.
Les chrétiens de l'Antiquité et du Moyen Âge, en particulier les théologiens, s'appuient sur les philosophes grecs et la tradition biblique pour inventer une manière de voir les cinq sens à travers le prisme du christianisme.
La définition la plus largement admise, proposée par la physiologiste Bessa Vugo, est celle qui fait des sens un système de récepteurs, ou cellules sensitives, capable de capter et de traduire plusieurs formes d'énergie (stimuli) et de les transmettre au système nerveux central sous forme d'influx nerveux.