Cantillation hébraïqueLa cantillation hébraïque est la prononciation soigneuse et nuancée de la hauteur musicale des voyelles de chaque mot d'un verset du Tanakh, la Bible hébraïque. Le ḥazzan, maître-cantillateur, utilise un répertoire de motifs musicaux traditionnels et stéréotypés, les tropes (du yiddish טראָפּ trop). Chaque trope se compose d'un motet initial destiné à cantiller les voyelles atones du mot, suivi d'un motet caudal plus développé servant à moduler la voyelle tonique des mots oxytons, la tonique et la post-tonique des mots paroxytons.
Judaïsme rabbiniqueLe judaïsme rabbinique (en hébreu : יהדות רבנית, Yahadout Rabbanit) est un courant du judaïsme probablement issu du judaïsme pharisien après la destruction du second Temple en 70 . Il s'est structuré du au de l'ère chrétienne, date à partir de laquelle il fut reconnu comme la norme du judaïsme. Seul le judaïsme karaïte, qui comporte aujourd'hui peu d'adhérents, a rejeté après cette date l'autorité des interprétations rabbiniques, les Samaritains s'étant opposés auparavant à tout ce qui n'était pas écrit dans les cinq premiers livres de l'Ancien Testament.
HaftarahLa haftarah (en hébreu : הפטרה - haftara ou haftarot au pluriel) est un texte issu des livres de Neviim (les Prophètes), lu publiquement à la synagogue après la lecture de la parasha, lors du chabbat ou des jours de fêtes juives. Le texte institué pour chaque occasion a un thème en rapport avec la parasha correspondante. Des bénédictions sont lues avant et après la lecture chantée de la Haftarah par un membre du miniane. On lisait la haftarah au moins dès environ l'an 70, quoique peut-être pas obligatoirement, ni dans toutes les communautés, ni à chaque chabbat.
JuifsLes Juifs (en hébreu : יְהוּדִים / yehoudim, en grec ancien : / Ioudaĩoi, en latin : Iudaei, etc.) sont les membres d’un peuple lié à sa propre religion, le judaïsme et, au sens large du terme, à une appartenance ethnique même non religieuse. La tradition juive relie leur ascendance aux patriarches Abraham, Isaac et Jacob également appelé Israël. Ils peuplent la Judée et le royaume d'Israël, structurant leur quotidien autour de la Bible hébraïque, laquelle comprend les cinq Livres de la Torah attribués à Moïse, les Livres des prophètes ultérieurs et d’autres écrits.
Canon bibliqueLe canon biblique (du grec ancien κανών, kanôn signifiant « canne, roseau » et « règle ») désigne l'ensemble des textes considérés comme sacrés ayant conduit, sur plusieurs siècles, à l'établissement de la Bible par les rites juifs et les chrétiens. On distingue l'établissement ou la construction des canons de la Bible hébraïque (Tanakh), celui de la Septante et des versions en grec, celui de la Peshitta et des versions en araméen, celui du Nouveau Testament, puis les canons des Églises.
Tisha BeavLe neuvième jour du mois d’av (תשעה באב tish°a bè'av) est la date correspondant selon la tradition rabbinique au « jeûne du cinquième mois » évoqué dans le Livre de Zacharie. C'est le plus strict des quatre jeûnes d'institution prophétique. Institué par les prophètes pour pleurer la chute du premier Temple de Jérusalem, il commémore ensuite une série de calamités nationales pour le peuple judéen puis juif, dont la destruction du second Temple de Jérusalem, les persécutions des Juifs lors des croisades, l’expulsion des Juifs d’Espagne et, plus récemment, l’extermination systématique des Juifs lors de la Seconde Guerre Mondiale.
Abraham ibn EzraAbraham ben Ezra (אברהם בן מאיר אבן עזרא Avraham ben Meïr ben Ezra parfois lu Even Ezra, arabe Abu Isḥaḳ Ibrahim ibn al-Majid ibn Ezra) est un rabbin andalou du (Tudèle, circa 1092 - Calahorra, circa 1167). Grammairien, traducteur, poète, exégète, philosophe, mathématicien et astronome, il est considéré comme l’une des plus éminentes autorités rabbiniques médiévales. Membre de la famille Ibn Ezra, qui jouit d'un grand renom en Espagne, Abraham ibn Ezra serait, selon Moïse ibn Ezra (dont il est probablement un parent éloigné), natif de Tudèle et se serait installé ensuite à Cordoue.
Pourimalt=Des carnavals et des célébrations de Pourim aux villes israéliennes (un film de la deuxième chaîne israélienne).|vignette|288x288px|Des carnavals et des célébrations de Pourim aux villes israéliennes (film de la deuxième chaîne israélienne). Pourim est une fête juive d’origine biblique et d’institution rabbinique, qui commémore les événements relatés dans le Livre d’Esther : la délivrance miraculeuse d’un massacre de grande ampleur, planifié à l'encontre des Juifs par Haman l’Agaggite dans l’Empire perse sous le règne d’Assuérus ().
TargoumUn targoum (pluriel : targoumim) est une traduction de la Bible hébraïque en araméen. Ce sont des traductions araméennes de livres bibliques, faites pour le service synagogal, dans la période qui suivit la captivité de Babylone (587-538 avant J.-C.). De nombreux targoumim furent écrits ou compilés, en terre d'Israël ou en Babylonie depuis l'époque du Second Temple jusqu'au Haut Moyen Âge. Davantage que de simples traductions, les targoumim offrent un reflet de l'interprétation rabbinique de la Bible, qui apparaît quel que soit le degré de fidélité de la traduction au texte massorétique.
ExégèseL’exégèse (en grec ancien , « explication ») est, en philologie, une étude approfondie et critique d'un texte. Son but est de déterminer ce que l’auteur voulait dire à ses destinataires. Les intentions, le contenu et les caractéristiques structurelles d’un texte doivent être clarifiés et rendus accessibles au lecteur. Les exégèses les plus connues sont celles des auteurs de l'Antiquité, tels Homère, Platon, Origène ou Aristote. Toutefois, dans le langage courant, le mot s'emploie dans le domaine religieux car les textes sacrés, tels la Bible et le Coran, font plus débat que les autres.