Résumé
En théorie des probabilités et en statistique, les moments d’une variable aléatoire réelle sont des indicateurs de la dispersion de cette variable. Le premier moment ordinaire, appelé moment d'ordre 1 est l'espérance (i.e la moyenne) de cette variable. Le deuxième moment centré d'ordre 2 est la variance. Ainsi, l'écart type est la racine carrée du moment centré d’ordre 2. Le moment d'ordre 3 est l'asymétrie. Le moment d'ordre 4 est le kurtosis. Le concept de moment est proche du concept de moment en physique. Pour tout entier , le moment dit « ordinaire » d’ordre de la variable aléatoire réelle est défini, s’il existe, par l'espérance de : De manière analogue, on définira d’autres moments, étudiés ou évoqués dans la suite de l’article. La notion de moment en mathématiques, notamment en théorie des probabilités, a pour origine la notion de moment en physique. Soit une fonction continue sur un intervalle (non réduit à un point) de . Étant donné un entier naturel , le moment d’ordre de est défini, sous réserve d’existence, par : Ce moment d’ordre est considéré comme existant si et seulement si est intégrable, c’est-à-dire si et seulement si converge. Ainsi, même si le moment est une intégrale impropre convergente, ce moment est tout de même considéré comme non existant. De cette manière, si un moment n’existe pas à un ordre donné, alors tous les moments d’ordre supérieur n’existent pas non plus. Réciproquement, si un moment existe à un ordre donné, alors tous les moments d’ordre inférieur existent également. Pour un entier naturel donné, l’ensemble des fonctions continues sur dont le moment d’ordre existe est un espace vectoriel réel, et l’application est une forme linéaire sur cet espace vectoriel. Soit une variable aléatoire réelle définie sur , de fonction de répartition et de loi de probabilité . Le moment (ou moment ordinaire, ou moment en 0) d’ordre de est défini, s’il existe, par : On a donc, d’après le théorème de transfert : Cette intégrale de Stieltjes peut se réécrire : si est discrète : si est absolument continue : D’après le deuxième axiome des probabilités, on a alors .
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Degenerate distribution
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Karl Pearson
Karl Pearson (–), mathématicien britannique, est un des fondateurs de la statistique moderne appliquée à la biomédecine (biométrie et biostatistique). Il est principalement connu pour avoir développé le coefficient de corrélation et le test du χ2. Il est aussi l'un des fondateurs de la revue Biometrika, dont il a été rédacteur en chef pendant 36 ans et qu'il a hissée au rang des meilleures revues de statistique mathématique. Né le de Fanny Smith et William Pearson, tous deux issus de familles quakers du Yorkshire, Karl Pearson a deux frères et une sœur.
Loi uniforme continue
En théorie des probabilités et en statistiques, les lois uniformes continues forment une famille de lois de probabilité à densité. Une telle loi est caractérisée par la propriété suivante : tous les intervalles de même longueur inclus dans le support de la loi ont la même probabilité. Cela se traduit par le fait que la densité de probabilité d'une loi uniforme continue est constante sur son support. Elles constituent donc une généralisation de la notion d'équiprobabilité dans le cas continu pour des variables aléatoires à densité ; le cas discret étant couvert par les lois uniformes discrètes.
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