Le syndrome de sécrétion inappropriée d'hormone anti-diurétique (SIADH), ou syndrome de Schwartz-Bartter, est un syndrome responsable d'hyponatrémie de dilution. Il se caractérise par une libération excessive d'hormone antidiurétique (ADH ou vasopressine) de l'hypophyse postérieure. Ce syndrome a été décrit pour la première fois par des chercheurs de Boston, Massachusetts et Bethesda, Maryland (dont le ) dans le cas de patients atteints de cancer du poumon.
La cirrhose (du grec ancien : « roux ») est une maladie grave du foie, résultant d’agressions biochimiques répétées, le plus souvent par la consommation chronique d’alcool ou par des virus hépatotropes mais pouvant aussi résulter de l’accumulation de graisses dans le foie, de maladies auto-immunes, de déficits enzymatiques ou autres. Elle est définie selon des critères morphologiques de fibrose et de transformation de l’architecture normale du foie en nodules structurellement anormaux dont la couleur roussâtre a inspiré le nom actuel de la maladie à René Laennec.
Lhyperammoniémie est un trouble métabolique caractérisé par un excès d'ammoniaque ( + ↔ ) dans le sang. C'est une condition dangereuse qui peut conduire à une encéphalopathie et à la mort. Elle peut être primaire ou secondaire. L'ammoniaque est une substance qui contient de l'azote. C'est un produit du catabolisme de protéines. Il est converti en urée, une substance moins toxique, avant d'être excrété dans l'urine grâce aux reins. Les voies métaboliques qui synthétisent l'urée sont localisées d'abord dans la mitochondrie et ensuite dans le cytoplasme.
La péritonite bactérienne spontanée (PBS) est une infection du péritoine sans contamination abdominale qui survient spontanément chez des malades de cirrhose et des enfants affectés d'un syndrome néphrotique. Elle survient chez 10 à 30 % des patients hospitalisés pour ascite et peut provoquer une décompensation grave de la maladie hépatique, voire entrainer d'autres complications majeures, voire fatales. Les symptômes peuvent comprendre de la fièvre, des frissons, des nausées, des vomissements, des douleurs abdominales et un malaise général.
L'hépatite alcoolique aiguë est une affection sévère du foie liée à la toxicité indirecte de l'alcool qui entraîne une mort cellulaire brutale et plus ou moins étendue. Elle peut prendre plusieurs formes, allant de simples lésions asymptomatiques à une destruction étendue des structures du foie pouvant entraîner la mort. Le mécanisme reste hypothétique. Le rôle du TNFα, produit par les cellules hépatiques et dont le taux est très sensiblement augmenté lors de l'hépatite alcoolique, semble jouer un rôle important, avec un niveau corrélé avec le pronostic.
vignette|Le foie est en rouge sur cette représentation du système digestif humain. Le foie est le plus gros organe abdominal et fait partie de l'appareil digestif sécrétant la bile et remplissant plus de vitales, notamment les trois suivantes : une fonction d'épuration, une fonction de synthèse et une fonction de stockage. Il s'agit d'une glande amphicrine permettant la synthèse de la bile (rôle exocrine) ainsi que celle de plusieurs glucides et lipides (rôle endocrine). Il joue aussi un rôle important dans l'hémostase.
Une encéphalopathie est une maladie de l'encéphale. Le mot a été formé par Louis Tanquerel des Planches au à partir des racines grecques enkephalos (« cerveau ») et pathos (« ce qu'on éprouve, souffrance »). Il désigne toute affection encéphalique d'origine toxique, dégénérative ou métabolique, par exemple l'encéphalopathie hépatique due à un dysfonctionnement du foie, ne faisant plus son rôle d'épuration, l’ammoniac n'est plus éliminé par celui-ci et entraîne des troubles cognitifs ou encore les encéphalopathies spongiformes à prions telles que la maladie de la vache folle ou la CWD.
L'uréase (découverte en 1876 par Musculus) est une enzyme qui catalyse la réaction de transformation de l'urée en dioxyde de carbone et ammoniac : (NH2)2CO + H2O → CO2 + 2 NH3. L'uréase est présente chez des bactéries, des levures et chez certaines plantes. Cette enzyme est un critère biochimique de différenciation très utilisé lors de l'identification bactérienne.
L’insuffisance hépatique aigüe (ou IHA), parfois appelée hépatite fulminante est une altération aiguë grave de la fonction hépatocellulaire survenant en moins de 8 semaines, et sans maladie hépatique préexistante. La définition peut cependant varier en nuances suivant les publications. L'origine peut être toxique (médicaments, champignons vénéneux) ou infectieuse (hépatites virales). Les premières conséquences sont des troubles majeurs de l'hémostase entraînant un risque hémorragique multiviscéral.
La maladie de Wilson est une maladie génétique secondaire liée à une accumulation de cuivre dans l'organisme et se manifestant par des atteintes du foie et du système nerveux. La maladie a été décrite pour la première fois par Kinnier Wilson en 1912. Le gène responsable a été identifié à la fin des années 1980. Avant les années 1950, elle était constamment mortelle. Les premiers traitements sont apparus vers cette époque, d'abord le dimercaprol, puis la pénicillamine en 1956, la trientine à la fin des années 1960.