ShoahLa Shoah (hébreu : שואה, « catastrophe, anéantissement ») ou Holocauste est l'entreprise d'extermination systématique, menée par l'Allemagne nazie contre le peuple juif pendant la Seconde Guerre mondiale, qui conduit à la disparition d'entre cinq et six millions de Juifs, soit les deux tiers des Juifs d'Europe et environ 40 % des Juifs du monde. On utilise aussi les termes de « génocide juif », de « judéocide » ou encore de « destruction des Juifs d'Europe » (Raul Hilberg) et de « hourban » (yiddish : חורבן , « destruction »).
PorajmosLes termes Porajmos, Porrajmos (littéralement « dévorer »), Samudaripen, génocide tsigane et holocauste rom désignent les persécutions envers les Roms pendant la Seconde Guerre mondiale, en Allemagne nazie, dans les territoires qu'elle occupe et chez ses alliés. Leurs proportions furent telles que la majorité des historiens les considèrent comme constitutives d'un processus génocidaire. Les Roms sont démographiquement la seconde population européenne victime d'une extermination familiale et raciale (après les Juifs d'Europe).
Nuit et brouillardvignette|Plaque commémorative des victimes françaises du camp de concentration de Hinzert, qui montre l'expression Nacht und Nebel. « Nuit et Brouillard » (en allemand Nacht und Nebel, ou NN) est le nom de code des « directives sur la poursuite pour infractions contre le Reich ou contre les forces d’occupation dans les territoires occupés » (Richtlinien für die Verfolgung von Straftaten gegen das Reich oder die Besatzungsmacht in den besetzten Gebieten).
Territoires polonais annexés par le Troisième ReichAprès l'invasion de la Pologne au début de la Seconde Guerre mondiale, près d'un quart du territoire de la Deuxième République de Pologne est annexé par le Troisième Reich et gouverné directement par l'administration civile allemande. Le reste de la Pologne occupée prend le nom de Gouvernement général. Cette annexion s'inscrit dans la quatrième partition de la Pologne, divisée entre l'Allemagne nazie et l'Union soviétique, comme le prévoyait le pacte germano-soviétique depuis des mois.
Concordat du 20 juillet 1933Le concordat du est un accord signé entre le Saint-Siège, représenté par le cardinal Pacelli (futur pape Pie XII), secrétaire d'État, et le Reich allemand, représenté par le vice-chancelier Franz von Papen. Ayant vu sa validité confirmée en 1957, il est encore en vigueur de nos jours. Le pape Pie XI mène une politique très active de négociation et de signature de concordats ; dix-huit seront signés au cours de son pontificat. Il en négocie avec tous types de régimes : autoritaires, démocratiques, socialistes (comme l'URSS) ou fascistes (comme l'Italie), en parvenant souvent à un accord.
Crimes nazis contre la nation polonaiseLes crimes contre la nation polonaise sont le meurtre de millions de Polonais, y compris l'élimination systématique des Juifs, commis par l'Allemagne nazie et les forces armées collaborationnistes de l'Axe Rome-Berlin-Tokyo au cours l'invasion de la Pologne, ainsi que ceux des bataillons auxiliaires pendant l'occupation de la Pologne au cours de la Seconde Guerre mondiale. Pour justifier ces génocides, les Allemands se fondaient sur les théories raciales du nazisme, selon lesquelles les Polonais et les autres peuples slaves étaient des Untermenschen inférieurs et les Juifs, un péril permanent.
Pertes humaines pendant la Seconde Guerre mondialethumb|350px|Pertes humaines de la Seconde Guerre mondiale par pays. thumb|alt=Photographie d'une pile de soldats morts dans une foret enneigée|Soldats soviétiques tués à Kholm en janvier 1942. Avec près de 26 millions de morts, l'Union soviétique a payé le tribut humain le plus élevé de la Seconde Guerre mondiale. La Seconde Guerre mondiale fut le conflit le plus meurtrier de l'Histoire avec plus de 60 millions de morts soit 2,5 % de la population mondiale de l'époque dont la majorité fut des civils.
Vie indigne d'être vécuevignette|Affiche de propagande nazie (v. 1938) prônant l'euthanasie des handicapés, avec cette légende : L'expression « vie indigne d'être vécue » (en allemand) était une désignation nazie pour les segments de la population qui, selon le régime nazi, n'avaient pas le droit de vivre. Ces personnes ont été ciblées pour être « euthanasiées » par l'État, généralement par la contrainte ou la duperie de leurs gardiens. Le terme incluait les personnes ayant de graves problèmes de santé et celles considérées comme nettement inférieures selon la politique raciale de l'Allemagne nazie.
Trains de la Shoahthumb|Wagon d'origine au musée national Auschwitz-Birkenau. Les trains de la Shoah sont des transports par voies ferrées gérés par la Deutsche Reichsbahn sous la stricte supervision du Troisième Reich et de ses alliés, en vue de la déportation forcée des Juifs, ainsi que d'autres victimes de l'Holocauste vers les camps de concentration, de travail forcé et d'extermination allemands. Les historiens modernes suggèrent que, sans le transport de masse permis par ces chemins de fer, l'ampleur de la « Solution finale » n'aurait pas été possible.
Christianisme positifthumb|Drapeau associé au « christianisme positif ». Le christianisme positif était l'expression employée par les idéologues nazis dès le début des années 1920 pour désigner un christianisme conforme à leurs présupposés racistes. Le thème du « christianisme positif » figure dans le programme en 25 points du Parti ouvrier allemand (DAP), proclamé le 24 février 1920 à Munich par Adolf Hitler et repris ensuite par le parti nazi : 24.